Le Président de la République vient d'annoncer qu'il n'enverrait pas un soldat de plus en Afghanistan. Je ne peux que louer cette décision, à l'heure où le bourbier Afghan m'interpelle un peu plus chaque jour.
Certes je partage l'idée qu'il faut au sein d'une large coalition, unir nos forces et nos efforts pour sauvegarder notre liberté et reconnais que ce qui se passe là-bas compromet gravement la démocratie et notre sécurité. Mais je m'interroge :
- Quel sens peut-on donner à notre combat si plutôt que de faire parler leurs armes pour réduire les poches terroristes, nos alliés Italiens achètent la quiétude de leurs soldats à coups de dollars versés aux Talibans ?
- Peut-on admettre que 10 des nôtres soient tombés pour ne pas avoir payé leur tribut à ces sauvages ?
- Que penser de ces " Bons français " qui descendent dans la rue, vitupérent contre le gouvernement qui vient de fermer la jungle de Calais et renvoie chez eux les jeunes Afghans, en pleine forme, venus chercher fortune en Europe, plutôt que de subir la guerre et participer à la construction de leur pays ?
A vrai dire je suis quelque peu scandalisé lorsque chaque jour de jeunes militaires Américains, Français ou Britanniques se font tuer pour défendre en Afghanistan les droits de l'homme alors que pendant ce temps, des français dont la générosité dépasse l'entendement, entretiennent ces jeunes Afghans insoumis et déserteurs, et qui refusent de participer au combat que nous menons chez eux, avant tout pour eux.
L'engagement occidental en Afghanistan pour la paix, la liberté et la sécurité du monde devrait être d'abord leur affaire et ceci commande d'abord de renvoyer sur Kaboul, sans aucun état d'âme, ces jeunes gens et de les confier aux centres de formation des polices et des armées Afghans.
Aucune personne de bon sens, ne saurait admettre qu' au nom de la charité, des droits de l'homme, de jeunes Afghans dans la force de l'âge restent paisiblement en France pendant que nos fils se font tuer à leur place dans les lointaines et meurtriéres montagnes de l' Est, dans ce royaume Taliban de Ben Laden et de l'opium.
Quant à la suite à donner à l'intervention occidentale, je ne suis pas loin de penser que le pain de la Liberté commence à être trop cuit .