Long, très long conseil que celui du 27 février et pour cause, nous devions digérer le rapport d'observations définitives de la Chambre régionale des comptes, portant sur l'examen de la gestion 2000/2006.
Rien de catastrophique, tout au plus une situation à surveiller :
- L'amortissement de la dette érode la marge d'autofinancement. Si l'annuité de la dette demeure constante, elle pèse pour près de 20% sur les recettes de fonctionnement. Notons que la dette est supérieure de 23% à la moyenne nationale.
- Si l'excédent brut de fonctionnement a presque doublé c'est grâce aux transferts de charges sur la Communauté de Communes.
- La ville est fortement subventionnée.
- Les taux pratiqués en matière de fiscalité locale sont supérieurs aux taux moyens régionaux et nationaux... d'où mon intervention pesée à prix de modération et de courtoisie.
Téléchargement Monsieur le Maire
Cette critique mesurée était très loin de dépouiller l'arbre de ses chenilles et de ses fleurs, et pourtant elle n'a pas évité au cynisme d'éclater dans le canon ce qui m'a obligé à faire remarquer vertement à Monsieur le Maire qu'il avait l'art de la pirouette pour noyer le poisson et que nous n'étions ni à l'école ni au temple, qu'il n'était pas mon maître et que je n'étais pas son élève !
Force est de constater que décidèment il n'y a pour lui guère de gens de bon sens que ses disciples.
Lorsque le dard du ramenard s'émousse et que le nimbe disparaît, il suffit de faire chanter les rossignols et leur demander de brûler l'encens qui gâte les cervelles. Au milieu des flatteries rassemblées, les tâches ont été bien réparties et la ronde emmiellée des flagorneurs peut commencer : Le frotte manche, le thuriféraire, la complimenteuse et l'enjoleuse conjuguent leurs efforts : ... Monsieur le Maire continuez à dispenser du rêve... à donner du bonheur aux Romarimontains....
Courbettes et adulations encapuchonnent l'orgueil du monarque qui en oublie que la flatterie est un poison et que le flatteur a souvent le chapelet dans la main mais cache souvent un diable sous sa capuche. Il arrive qu'à toujours devoir se courber pour ramasser, à marcher à genoux, à devoir se coucher, l'obligé se relève.
Bref, le mot de la fin se résume à ces quelques intentions "La chambre régionale des comptes ne pouvait pas faire autrement que de faire ces remarques et autres recommandations... je continuerai à faire comme je veux".
Vient ensuite le Débat d'Orientation Budgétaire, savamment accompagné des habituelles et flatteuses courbes colorées et de chiffres qu'à l'évidence, personne de l'équipe du maire et de la gauche n'a lus !!!!
Bien que Monsieur le Maire se vante de savoir tisser et que sa cour nous soit régulièrement présentée comme un collège savant et qualifié, aucun n'a relevé l'erreur de 7 376,20 €uros qui entâche l'excédent global de gestion... Fort heureusement les vilains opposants que nous sommes, traités avec mépris et taxés d'incompétence, travaillent sérieusement les dossiers et s'empressent de signaler la bourde :
- Et Monsieur le Maire de s'étonner : mais non.... vous vous trompez de ligne ... je ne vois pas ce que vous voulez dire...
Quelques disciples supputent une erreur plongent subitement dans l'hermétique document à peine survolé. Notre maître et seigneur pourrait-il s'être trompé ?
Que oui ! et l'homme orchestre doit faire profil bas mais tout en s'empressant de minimiser sa faute et de se tourner vers le personnel administratif... qui portera le chapeau.
Minuit quarante !
La troupe de l'Arlequin a quitté les tréteaux et il ne nous reste plus qu'à faire de même.
Commentaires