Jules Verne le visionnaire vulgarise la science comme Dumas vulgarise l'histoire. Sous l'impulsion du vent et des hélices qui s'affolent hors des flots nous filons contre le soleil à la conquête d'un nouveau monde, sur les mots d'une plume agitée par une mer furieuse. A califourchon sur la trompe de Kioumi, nos tempes meurtries par les branches de lataniers de l'épaisse forêt indienne enfumée d'un funeste bûcher, résonnent aux sons des tambours et des cymbales de l'idolâtrie brahmane. Une expédition de 80 jours conduite à toute vapeur des salons feutrés du Reform-club, à la vallée du Gange aux dévots étendus le long des rives et à la terre si curieuse des fils du soleil. Un tour du monde passionnant où il est prouvé que l'honorable Phileas Fogg n'a rien gagné, si ce n'est le bonheur d'épouser la belle Aouda arrachée à la déesse Kâli.
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