Les temps sont particulièrement difficiles pour de nombreux ménages et la charge de l'impôt est devenue telle que des familles, pour s'en acquitter, sont désormais contraintes de renoncer à des dépenses pourtant essentielles à l'habitat, à l'alimentation, voire à la formation de leurs enfants ou tout simplement à la santé.
Face à cette situation particulièrement préoccupante et à l'incertitude qui pèse sur notre avenir, les dépenses, trop souvent somptuaires, qu'engagent les collectivités territoriales sont désormais inacceptables car criantes de mépris pour ceux qui peinent au quotidien et se privent pour participer à la vie de la collectivité.
Qu'en période de vaches grasses on ait tendance à s'adonner à quelque fantaisie, au superflu, il n'y a pas à s'émouvoir outre mesure mais, en période de recession, l'exemple doit venir d'en haut. A commencer par la ville qui a l'impérieux devoir de rétrécir la voilure et de se montrer vertueuse avec l'argent de nos impôts.
Lorsque la rigueur s'impose, il n'y a pas de petites économies. Par exemple, il n'est pas opportun de continuer à déclamer des bilans, à faire des rapports d'activités en polychromie sur papier glacé et à grands frais quand de nombreux foyers renoncent à dépenser 1 euro pour acheter un quotidien.
Remiremont s'honorerait en montrant l'exemple en imprimant son bulletin d'information deux fois par an et sur papier recyclé et en renonçant à la culture du nombrilisme qui le caractérise.
Lors de la dernière campagne municipale, alors que la crise économique n'était pas encore là, la liste sur laquelle je figurais mettait l'accent sur certains programmes extrêmement coûteux, envisagés par la municipalité sortante.
Parmi ceux-ci le réaménagement de locaux, place de l'Abbaye, pour y transférer l'office du tourisme, les archives municipales, l'OMSLC, le CIO... pour une dépense alors annoncée de 1 million 746 000 €uros ! Ce montant nous paraissait exorbitant au regard de l'intérêt de l'opération.
Que n'avons nous entendu ?
Nous avons été vertement tancés, taxés de mensonge, subi les foudres aigries de la Chaîne d'Union du maire. La vérité finit toujours par arriver. Nous étions à cent lieues de la réalité. Le chiffre annoncé aujourd'hui, 6 mois après les élections, a plus que doublé pour atteindre 3 millions 900 000 €uros !
Prés de 4 Millions d'€uros ! le prix d'un château en bord de mer !
Les Romarimontains ont-ils conscience d'avoir été abusés ?
Nous devons arrêter de jeter l'argent par la fenêtre; ces aménagements sont hors du temps et n'ont aucune justification raisonnable et ne correspondent en rien à ce que ferait un bon père de famille avec l'argent de son foyer.
Il y a là de quoi s'inquiéter lorsque l'on sait que le maire se prépare à sortir de son "atelier" un ambitieux programme de réfection du boulevard Thiers... pour un montant tout aussi faramineux.
Quelle urgence peut justifier pareille mesure quand on sait que la population de la ville fond comme neigne au soleil : 8540 habitants en 1999.... 8104 en 2007 et plus de 700 logements vacants qui ne trouvent pas preneurs tant les taxes foncières et d'habitation sont élevées !
Le folie des grandeurs est notre impôt de demain.
Arrêtons les frais. Pour être attractifs et regagner de la population "active" nous devons non seulement contenir l'impôt mais le diminuer.
Je m'étonnerai toujours de cette propension qu'ont certains élus à dépenser avec si peu de considération l'argent public et m'interroge sur les intérêts qu'ils peuvent retirer de ces opérations de prestige qui engagent l'argent des autres bien au-delà de ce qu'ils feraient avec leurs propres deniers.
Un sou est un sou qui se gagne à la sueur du front alors, quitte à passer pour un idiot pour le soudain disciple de Confucius, je m'oppose, en tant qu'élu, à ce que je considère comme un gaspillage d'un argent durement gagné par les contribuables romarimontains et c'est, sans état d'âme et en conscience que je ne voterai pas ces engagements de dépenses en complet décalage avec l'effort qu'impose la situation financière des ménages.
Le sage en son temple, devrait savoir qu'on ne trouve pas la lumière en pointant son doigt vers la lune mais en polissant la pierre de la raison qui commande de penser le bonheur des hommes qui foulent la terre qui défile sous nos pieds.
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