Trop c'est trop ! Même en démocratie tous les coups ne sont pas permis.
Si la démocratie reconnaît la liberté de la presse comme un droit fondamental et exige la transparence, le journaliste n'a pas pour autant le droit de s'octroyer le privilège de tout donner à voir et en particulier de violer l'intimité des linceuls de nos soldats tombés au champ d'honneur. Les dommages causés par les récents articles de Paris Match et du Parisien, de même que les commentaires douteux, déversés dans certains médias au mépris de l'éthique, sont considérables. Les journalistes n'ont pas à traiter en la détaillant et en la jugeant, une opération militaire et encore moins à servir de vecteur pour valoriser la cause de nos adversaires sur le terrain. En diffusant leur propagande plutôt que d'aller fouiller sous la burka, ils trahissent notre civilisation humaniste. Aussi méritent-ils d'être violemment tancés.
Le premier danger est pour la liberté de la presse elle-même. Le public n'est plus disposé à considérer que toutes les informations, quand bien même elles seraient des vérités, sont bonnes à dire et que tous les moyens sont acceptables pour faire de l'audimat et de l'argent. Il ne faut pas s'étonner que les journalistes soient considérés par les uns comme de "petits toutous" à la solde des pouvoirs politiques et affairistes, et par d'autres comme "une meute de loups" sans scrupules, sans loi ni morale. Quel intérêt peut bien avoir la presse à dilapider ainsi le crédit qui lui reste dans l'opinion publique ?
Le second danger est pour nos troupes engagées dans un combat contre ceux qui mettent en péril notre sécurité et nos libertés, et parmi celles-ci, celle que revendiquent haut et fort ceux qui aujourd'hui fouillent les cimetières.
"Quand le mort repose, laissons-le reposer en paix".
Le noble métier des armes, nos soldats l'ont choisi en conscience et ont appris à transformer leurs peurs en courage et en bravoure. Au départ de chaque patrouille ils savent qu'ils empruntent un chemin inconnu, incertain, dangereux qui peut tout aussi bien les conduire à la gloire qu'à la mort.
Le combat, ils savent ce que c'est !
La guerre, ils en connaissent les règles et les atrocités !
La paix, ils en mesurent le prix.
Aussi, de pareils articles sapent-ils leur moral et les font douter de la cause qu'ils défendent. Ils attendent le soutien de ceux qui, restés au pays, jouissent inconsciemment de la paix pour laquelle ils versent leur sang. Ces articles tendent à ancrer dans leur esprit l'idée qu'ils servent une cause injuste, perdue, et que ceux qui les commandent sont des irresponsables à la solde de l'Amérique !
La vérité est que ces journalistes sont manipulés par les Talibans et servent le terrorisme.
Enfin, montrer à des parents, des épouses et des enfants le butin que ces intégristes bestiaux ont prélevé sur leurs dépouilles est abject, et je pèse mes mots. Leur affirmer que leur fils, leur père, leur mari a été égorgé comme un mouton est, au plus haut point, méprisable. Ces femmes et ces hommes qui souffrent la perte d'un des leurs dans leur chair et leur âme peuvent en perdre la raison et ne jamais faire leur deuil. Les médias qui se livrent à ces basses indignités sont d'une extrême répugnance.
Cette presse qui collabore avec les ennemis de l'Occident et des droits de l'Homme, indifférente à la douleur des familles, assoiffée de sensationnalisme, arrogante à l'égard de l'armée de la Nation est aujourd'hui endommagée aux yeux du public et c'est un devoir de nous mobiliser pour la contraindre à se taire.
Quant au gouvernement et à l'Armée ils doivent réagir et revenir à une règle essentielle qui consiste à entourer d'un strict secret tout ce qui touche aux opérations. Le besoin d'en connaître doit s'imposer sans faiblesse. Il est inadmissible qu'un soldat sur le terrain puisse disposer d'un téléphone portable et soit en mesure d'appeler sa mère pour lui raconter dans le détail une opération comme celle qui a coûté la vie à dix de nos garçons. Il y a là, urgence à retendre les jugulaires si l'on ne veut pas aller à la catastrophe.
Un militaire n'est pas un citoyen ordinaire. En faisant le choix de capeler le tablier du service des armes, il s'est engagé à défendre la Patrie pour que nous soyons libres. Mais pas libres de faire n'importe quoi. Ils méritent autre chose que cette ignoble bouillie des serviteurs de la honte, de ces "tigres de papier" dressés par le diable Taliban pour faire le cirque en Occident.
Depuis qu'Hitler avait fait distribuer à chaque foyer allemand un "récepteur national" qui ne pouvait recevoir que la seule fréquence de "Radio Berlin", je ne pense pas que l'on ait assisté à pareille dérive. Alors aujourd'hui, je m'octroie le droit de blâmer cette presse qui va à vau-l'eau en tirant parti et en prenant son dû quand la larme est toujours à nos yeux. Elle devrait apprendre l'art du silence, cet ami qui ne trahit jamais.