Le maudit solitaire de la littérature française nous conduit dans les noirceurs de la guerre, des colonies, des misérables banlieues, mais aussi de l'âme humaine.
Une peinture d'une seule coulée d'encre argotique et irrévérencieuse, singulière et violente, débordante d'images d'une monstrueuse vérité.
Sans prudence ni lâcheté, Bardamu et Robinson éjectent sans complaisance ce que l'époque et la société produisent de pire.
Un roman dans lequel l'insoumission totale à la guerre et à ses horreurs, à une vieille société bourgeoise qui n'aspire qu'à dominer les malheureux, qui ne peut que susciter la sympathie des anarchistes, mais également celle de ceux qui apprécient le langage sans artifice, le retour à la verve de l'écriture rabelaisienne.
Voyage au bout de la nuit est un récit fortement teinté d'autobiographie où se révèlent ceux qui vivent la peur au ventre, le fiel au coeur et la souffrance physique et morale de ceux, avilis par de longues années de servitude, s'enfoncent un peu plus chaque jourdans le malheur de vivre.