Cette maxime de Madame de Sévigné me fait penser à ceux qui se rebellent contre la mère nourricière : La France.
Qu'a donc à se reprocher mon pays qui dispense ses largesses sans compter ?
Lorsque j'observe les îles de la Caraïbe, je mesure l'exceptionnel niveau de vie de mes concitoyens Guadeloupéens comparés à leurs voisins d'Haïti, de la Dominique, de la Barbade ou de Cuba... et je ne peux que dire "Merci la France" et paraphraser l'Epistolière marquise de Sévigné en écrivant "Il n'y a qu'à être Français, pour ne plus avoir envie de bâtir sa propre maison".
La Guadeloupe est un paradis où le poisson abonde, où le soleil brille, où il n'y a qu'à se baisser pour ramasser mangues, avocats, christophines, citrons ou pamplemousses... où il n'y a pas à dépenser des milliers d'euros pour se chauffer, se couvrir, se baigner dans la mer.
Alors il faut raison garder lorsque de plus en plus de métropolitains ne trouvent leur salut que dans la charité des bénévoles, les subsides de l'Etat, les déchets des marchés...
Mon cher frère Guadeloupéen, tu me peines quand tu craches sur le sein généreux de la mère qui t'abreuve de son lait sans compter. Plutôt que de hurler, de tuer tes frères, de brûler l'outil de travail, de détruire ton patrimoine, de souiller ta réputation, travaille et prends toi en charge. Qui vit esclave est né pour l'être ! car on est jamais esclave que de soi - même. Paye ta vie de ton travail, si tu ne veux plus manger le poulet français, les kiwis de Nouvelle Zélande ou le poisson de Scandinavie, mouille ta chemise, élève des poulets, des cochons, des vaches et des moutons, lève toi à l'aube et va pêcher, cultive la terre et sue... comme sue ton frère métropolitain qui peine à nourrir les siens : sue et tu seras sauvé, n'attends pas l'argent braguette, l'argent dodo, l'argent cadeau de la métropole. Cet argent facile, cette mane providentielle qui tombe du ciel dans tes sandales de plage est l'argent du diable.
Plutôt que de saborder la saison touristique de tes îles, de considérer le touriste comme une oie à plumer, souris lui, retiens-le, parle lui de ton paradis et de la chance que tu as d'être français, et regarde autour de toi, tes voisins qui sont autant d'abeilles laborieuses qui moissonnent leurs champs et labourent leur terre, qui savent que les ampoules aux mains sont plus honorables que les bagues.
Travaille et tu deviendras fort !
Respecte la France qui te nourrit et repens toi pour oser dire que tu es "un esclave de la République", quand tout simplement tu devrais dire " Merci ".