Les élections municipales sont désormais derrière nous et le choix issu des urnes est souverain. La liste de M. Didier, loin d'avoir obtenu la majorité absolue l'a emporté sur la liste "Remiremont notre passion" de 246 voix.
C'est peu ! C'est vrai, mais c'est beaucoup en terme de sièges au Conseil Municipal et donc en matière de représentation et de force de proposition.
Ces 246 voix se traduisent par 22 conseillers pour la liste de M. Didier et seulement 5 pour nous. Beaucoup s'étonneront et même découvriront cette réalité voulue par le législateur et qui permet au "vainqueur" d'avoir une majorité incontestable et de pouvoir conduire à son gré les affaires de la ville. L'effet pervers est qu'il peut traiter à sa guise les vaincus.
Henri Gunslay que j'ai suivi dans cette campagne, après une longue et mûre réflexion a décidé de ne pas siéger au Conseil. Je le comprends et je respecte sa décision car je sais pour en avoir été témoin, les violentes attaques, infondées et blessantes, dont il faisait régulièrement les frais de la part du maire. Mais peut-être plus encore les propos mensongers et sordides véhiculés au cours de la campagne par des personnes censées être des femmes et des hommes responsables et intègres. Qu'ils aient eu un tel comportement pour ternir l'honneur et les compétences d'un homme d'une probité exemplaire et d'un humanisme remarquable est révoltant.
Que d'autres avec une même outrance aient flétri la réputation de certains membres de cette liste est tout simplement inique. Tout ceci est indigne et pitoyable, mais est à laisser derrière nous.
Il nous faut, avec mes quatre compagnons d'infortune, représenter dignement celles et ceux qui nous ont fait confiance.
Nous allons, comme nous avons commencé à le faire lors des deux premiers conseils, avoir une conduite exemplaire en votant ce qui est bon pour l'intérêt général, en proposant autre chose dans le cas contraire. En espérant, bien évidemment, être entendus.
Cet exercice là, croyez moi, sera difficile. Rien ne semble devoir nous être épargné en matière de vexation, de froissement d'amour - propre, voire d'humiliation. En effet, les premières décisions n'annoncent rien qui vaille.
Le maire a commencé par s'asseoir sans vergogne sur le Code Général des Collectivités Territoriales qui stipule que les commissions municipales doivent être composées de façon à respecter le principe de la représentation proportionnelle pour refléter fidèlement la composition de l'Assemblée communale. Que croyez-vous qu'il fît ?
Avec 45,60% des voix, il s'octroie 10 conseillers sur 12 dans chacune des 10 commissions permanentes, laissant, tel un parangon de vertu, deux strapontins à ceux qui représentent 54,40% de la population romarimontaine.
Ce qui m'a fait dire en fin de Conseil, mardi 25 mars, que lorsque notre liste souhaitait instaurer plus de démocratie à Remiremont, elle n'avait pas là une aspiration "fumeuse".
Mais plus inquiétant pour l'avenir c'est que de nouveaux élus réputés être libres, adultes et responsables ont, comme des petits soldats derrière leur caporal, à l'occasion du vote des commissions, confondu "discipline de groupe", somme toute bien légitime, et "mauvais coup en bande organisée". Ils ont exécuté sans faillir le mot d'ordre de leur maître, tels, sous la féodalité, les serfs privés de leur liberté personnelle.
Je ne peux me résoudre à dire à ces gens, que pour la plupart j'estime :
"Tel maître, tels valets !"
et je me refuse à croire qu'ils ont plié l'échine spontanément en pensant qu'ils pouvaient durablement servir à la fois Dieu et le diable.
Qu'ils n'oublient jamais que les chaînes, qu'elles soient faites d'acier ou de soie sont toujours des chaînes, que l'histoire n'est qu'à moitié dite quand une seule partie la raconte et que pour juger il faut avoir les deux oreilles semblables.
Je les invite à ne pas manger à genoux et à être vigilants quant à leurs libertés de penser et d'agir, aux souhaits profonds des Romarimontains qu'ils représentent.
Mon chemin, comme celui de mes compagnons, est tracé. Il sera digne mais ferme. S'il est hors de question de nous compromettre dans l'invective, de croiser le fer et de considérer la salle du Conseil Municipal comme un ring, nous n'en demeurerons pas moins d'une extrême vigilance quant à l'usage fait de l'argent public, de la défense des intérêts des Romarimontains et du respect de chacun.
Pour ma part, j'ai ce matin, ré-activé ce blog pour m'exprimer librement. Parfois la musique que vous entendrez s'accomodera de la poudre à canon mais quand on lance la flèche de la vérité il n'est pas toujours souhaitable d'en tremper la pointe dans du miel.
Nul ne connaît aujourd'hui l'histoire de la prochaine aurore mais chacun de nous sait où est son devoir.
Je considère que le mien, au-delà de la scène municipale, est d'écrire régulièrement ma pensée pour que vous puissiez à votre guise, cher lecteur de ce blog, soulever chaque fois que bon vous semblera, le rideau qui trop souvent dissimule ce qui dérange, trouble, ou plus gravement, trompe qui a peine à voir.
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